vendredi 23 mars 2012

Orson Welles : l'acteur, le réalisateur, le visionnaire...


A partir de ce soir, la Commission Culture de la Mairie d’Urrugne projette pendant tout le week-end des films avec Orson Welles.
Bien entendu, tout le monde connaît ce grand acteur et réalisateur, mais vous pourrez en apprendre davantage sur son parcours en lisant cette brève bio qui lui est consacrée…

Enfant précoce et prodige, il perd ses parents au début de son adolescence. Il sera alors recueilli par un ami de la famille : Le docteur Bernstein. Il profitera d’une jeunesse dorée, parcourant le monde lors de nombreux voyages.
A 16 ans, il se fait engager par le prestigieux Gate Theater de Dublin. Son aisance et ses facilités lui permettront d’intégrer les plus grandes troupes de théâtre, pour devenir un acteur et metteur en scène respecté.
En 1934, il réalise son premier film : The Hearths of Age un film muet de cinq minutes. La même année, il intègre le monde de la radio et créer l’évènement (le buzz de l’époque) en adaptant la Guerre des mondes  de Herbert George Wells sur les ondes, il crée l'un des événements radiophoniques du siècle. Les auditeurs avaient paniqué et réellement cru au débarquement des extraterrestres raconté dans ce roman.
Par la suite, il souhaite s'investir dans le cinéma en adaptant le livre Au Coeur des ténèbres de Joseph Conrad. Il voulait que ce film soit réalisé en caméra subjective. Ce dernier procédé et le coût trop élevé du projet empêcheront le film de voir le jour.

Son premier long-métrage sera Citizen Kane en 1941. Ce film, révolutionnaire par son procédé narratif, reprend implicitement le principe de la caméra subjective. Cette œuvre s'inspire de la vie du magnat de la presse W.R Hearst qui utilisa toute son influence pour la censurer. Les critiques salueront unanimement Citizen Kane alors que le public le boudera.

Welles enchaîne en 1942 avec La Splendeur des Amberson. Le film ne rencontra pas le succès. Les studios décideront de remonter ce film sans son accord, intervention qu'il vivra extrêmement mal.
Il décide alors de se concentrer sur sa carrière d'acteur. Il joue dans Jane Eyre (1944) avant de revenir à la réalisation avec Le Criminel (1946). Puis en 1948, il monte La Dame de Shanghai. Là encore malgré son inventivité, ce film ne remporte pas les suffrages. Avant de quitter les Etats-Unis, il réalise Macbeth tiré de la pièce de Shakespeare.

Ne supportant plus les contraintes du système américain, cet épris de liberté et d'indépendance part s'installer en Europe. Il se rend compte qu'il est grassement payé pour ses prestations d'acteurs. Il utilise ses hauts salaires pour autofinancer ses longs-métrages. C'est ainsi qu'on le voit dans Le Troisieme Homme de Carol Reed (1949). Il joue sous la direction de grands noms du 7ème Art comme dans Si Versailles m'etait conté... (1954) de Sacha Guitry, Moby Dick (1956) de John Huston, Le Génie du mal (1959) de Richard Fleischer, et La Décade prodigieuse de Claude Chabrol (1971).

En tant que réalisateur, il continue l'adaptation de pièces sur grand écran comme Othello (1952) et Falstaff (1966) poursuivant ce qu'il avait entrepris avec Macbeth. Grâce à Charlton Heston, il fait La Soif du mal (1958), puis en 1963 Le Procès d'après le livre de Kafka. Son dernier film est Vérité et Mensonges (1975), une œuvre sous forme d'essai sur le thème de la vérité dans l'art.

Malgré l'infortune commerciale de ses films, Orson Welles est indéniablement l'un des plus grands cinéastes du 20e siècle. Un génie exubérant, excellant dans tous les domaines artistiques. Incompris à l’époque, il est aujourd'hui considéré comme un réalisateur visionnaire.
Aujourd’hui, la Commission Culture de la Mairie d’Urrugne lui rend hommage en présentant pendant tout un week-end certains de ses chefs d’œuvres.
Découvrez le programme…

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